Une histoire de « N ».
Malgré une ambiance toujours aussi conviviale et un état d’esprit toujours dans la foire à la saucisse, le groupe SG2 a bien l’intention de renouer avec la victoire. En effet, la défaite de la semaine dernière nous a quand même laissé une note de fruit trop mûr et un petit goût de foin dans l’arrière bouche.
Sans en discuter réellement, la volonté de recevoir HVO dans de bonnes conditions et de les voir repartir avec la valise pleine nous a quand même traversé l’esprit au cours de la semaine.
Cela aurait dû être un samedi soir comme il se doit. Un gros match, une bonne partie de rigolade, un couscous et de beaux rêves. Malheureusement la « N » s’est invitée à la partie.
Ah, ils étaient beaux HVO à notre arrivée. Tous en ligne, maillots de match repassés, tous la même veste. Indiscutablement, le plus gros budget de la ligue départementale. Ils nous ont même fait le coup du terrain « pas à la hauteur » de leur cheville à prime de match. Cédric leur a gentiment répondu : « Sur la tête du Maire, nous, même dans l’sable, on joue ». Ils ont finalement accepté.
Nous, on réglait les détails de notre stratégie punitive. Qui a le numéro 16 ? La rallonge électrique elle est assez grande pour aller jusqu’à la table ? Merde, il manque une chaise à la table. Comment elle s’allume cette *** de table ? Le mec qui arrive en retard, on le met sur la feuille ? Bref, on s’est échauffé le lendemain.
Ils nous ont clairement pris pour des rigolos. Mais ne serait pas l’objet de la « N » qui nous a poussé à nous battre.
HVO aurait dû faire son match. Forts en défense, un mec dans la cage avec la tête qui dépasse la transversale, des mouvements maîtrisés, de belles individualités, des tireurs à 10m, beaucoup de capital confiance … Ils auraient dû plier le match et gérer leur +5 jusqu’à la fin. Mais la « N » les aurait ils bousculés ?
Les rouges ont répondu présents. Ils ont même fait un très bon match. On n’avait pas tous le même maillot à 20h mais on allait tous dans la même direction, et ceci, jusqu’au Palais de Souss’, partenaire officiel du groupe. Réellement solides en défense, appliqués en attaque, on s’accroche à ce qu’il est en train de se passer : « hé les gars, on est en train de kiffer et, eux, ils ont la « N » ! » (1er temps mort), « hé les gars, on est en train de kiffer et, eux, ils ont la « N » ! » (2ème temps mort), « hé les gars, on est en train de kiffer et, eux, ils ont la « N » ! » (3ème temps mort) …
Cédric s’est attelé à pilonner dans le mur, Victor a fini par attaquer le centre, Mickael et Flo ont assumé leur fonction Pivot 2.0, Sahbi s’est efforcé de sourire pour ne pas leur faire trop peur, et Louis a débauché une énergie de médecin sans frontière !!!
Axel Burgaud a fait son grand retour dans les buts et nous sort les ballons au moment où ça fait du bien. M. Valente, notre dinosaure 1997ressuscité, lui a même confié le cadre pendant 60 min. Il aime tellement utiliser sa langue sur le bord de la touche. Je soupçonne l’orgasme sportif lorsqu’il prend son carton jaune pour utilisation excessive d’une gamelle trop énergique.
Quelques courses approximatives, quelques échecs au tirs. Me concernant, je tiens à préciser que si j’ai tiré directement dans le mur sur mon 7m c’est parce que quelqu’un a ouvert la porte du gymnase à ce moment et qu’il y a eu un grand courant d’air. J’ai d’ailleurs le nez qui coule.
Le score est tenu logique jusqu’à la 42ème min (16-22). Mais c’est à ce moment-là que la « N » les envahit.
Ils remettent le « sept majeur », toujours la « N » en eux.
Ils reprennent un temps mort, toujours la « N » en eux.
44ème (18-22), toujours la « N » en eux.
45ème (19-22), toujours la « N »…
Et là, PAM ! 56ème (25-25), la grosse « N » qui monte,…
Et Re-PAM ! 57ème (26-25) …. Le prétendant au titre va-t-il tomber dans le piège des enfers de Jean Bouin Bouin !!!???
Il aura fallu un nez en patate de chaque côté pour voir arriver le dénouement regrettable de ce match. L’horloge affiche 59’55’’, il reste 5 secondes. Le score est à 26-26. Les rouges ne veulent pas perdre. Jet de 9m pour HVO. C’est à ce moment précis que tout se joue. Cédric Pellerin jaillit. Tout a été très vite mais il semblerait que cet acte héroïque ait été exécuté avec un slip moulant, une cape dans le dos, un « C » sur la poitrine, et le poing en avant. Et PAM ! Dans le 16 !!!!
Faute à 12m, l’arbitre siffle un jet de 7m. Il est où l’article du code de l’arbitrage qui légifère sur ce type d’action ? Pas un mot sur l’arbitrage. Nous ne tomberons jamais dans cette facilité. Mais nous sommes en droit de le penser au moment où il s’agit de digérer la « N » en nous.
Merci à tous les acteurs de cette rencontre, chacun a apporté sa petite pierre, même les joueurs blessés en tribune et à la table.
A la semaine prochaine ! Pour accueillir Eaubonne !!